Kimbia Kenya

Kenya – Anne-Sophie revient sur son aventure solidaire !

By 5 avril 2019No Comments

Kimbia Kenya

Anne-Sophie revient sur son aventure solidaire !

Anne shophie kimbia kenya trail

En décembre dernier, Anne-Sophie nous expliquait son double projet : participer au Kimbia Kenya tout en mettant en place une action solidaire avec sa classe de CM1. Elle nous raconte comment s’est passée son aventure…

Kimbia Kenya Trail

Globalement, comment as-tu vécu ton expérience Kimbia Kenya ?

« C’était vraiment une expérience enrichissante, à tous les niveaux, tant culturel que sportif ! La course s’est super bien passée et elle a été rythmée par les rencontres.

L’impression d’avoir vécu quatre aventures en une : le trail la première semaine avec le groupe, ensuite je suis partie en immersion dans une famille Kényane, puis le safari avec un guide les deux derniers jours et enfin le retour en France marqué par le retour d’expérience avec mes élèves. »

Peux-tu nous faire un retour sur ta course ?

« Le plus marquant était le décor de course. Les paysages étaient complètement différents d’une course à l’autre mais c’était exceptionnel. On a eu la chance de pouvoir courir entourés de zèbres, buffles et autres animaux de la savane… on a même pu faire un selfie avec une girafe.

Sportivement, ça s’est très bien passé. Avec les garçons j’ai fini 4ème, et j’ai fini 1ère en fille, mais ce n’était même pas important, finalement avec le recul, c’est secondaire quand on voit tout ce qu’on a vécu. On a vraiment profité en courant à plusieurs. »

Et comment s’est passée la vie de groupe ?

« Très bien ! Je pense que quand on s’inscrit dans ce genre d’aventure, on a déjà tous la passion de la course à pied, de la nature ou encore l’envie de faire des actions solidaires. Les rapprochements se sont alors fait plus rapidement, on avait l’impression de se connaître depuis toujours. Je garde d’ailleurs contact avec plusieurs participants que je compte revoir. »

Semaine d’immersion

Comment s’est déroulée votre semaine d’immersion dans votre famille d’accueil kényane ?

enfants kenyans kimbia kenya trail« J’ai eu la chance de pouvoir rester 5 jours dans cette famille. Le dimanche ils m’ont emmené dans leur église, nous sommes restés plus de 4h00. Ce n’est pas du tout comme chez nous, il y avait 400 personnes qui chantaient et dansaient, c’était une autre ambiance.

Les 3 jours suivants, le matin, je suis allée dans l’école avec laquelle j’étais en correspondance avant mon départ. J’ai pu présenter mes jeux aux enfants. Nous avons ensuite formé des petits groupes pour fabriquer le jeu du qui-est-ce, celui du 7 familles et répondre aux lettres que mes élèves leur avaient écrit. L’expérience a été formidable j’étais un peu frustrée parce que c’était rapide, j’aurais bien voulu expliquer aux enfants plus de choses.

Les après-midis j’allais avec les femmes, le premier jour elles m’ont fait fabriquer des cales basses, (récipient où ils mettent le lait). J’ai aussi rencontré des groupes d’habitants dans le village, ils se regroupaient pour échanger sur différents sujets, s’entraider et trouver des solutions aux problèmes rencontrés par les habitants du village. Le dernier jour ils m’ont réservé une fête pour célébrer mon départ. »

Comment s’est passée l’expérience avec les enfants kényans dans l’école ?

« J’étais la première blanche à être venue au village, alors quand ils m’ont vu ils m’ont beaucoup regardé et puis touché. Il fallait qu’ils me touchent, la peau ou encore les cheveux. Les jeux français que j’apportais étaient très différents des leurs, ils ont mis du temps à tout comprendre. »

Est-ce que tu peux nous dire les différences entre le mode de vie kényan et le nôtre ?

« C’est tellement différent ! Ils vivent dehors et sont beaucoup plus ouverts. Tout le monde se dit bonjour et se parle, même s’ils ne se connaissent pas. Par rapport à eux nous on vit enfermés. Ce qui m’a le plus marqué, c’est qu’ils sont beaucoup dans l’entraide et la coopération. Ils essayent de s’organiser, de s’aider entre eux pour trouver des solutions.

Niveau nourriture j’ai mangé assez varié, il y avait beaucoup de légumes. Ils mangent de l’ugali tous les jours, c’est une spécialité faite de farine et d’eau. J’ai aussi vu que d’une région à une autre ils ne mangeaient pas la même chose. Les chapatis et les Massaï mangent des grosses crêpes alors que les Kalenjin n’ont pas cette habitude-là. »

L’après en France

Comment ont réagi tes élèves à ton retour ?

« Ils m’ont tous sauté dessus ! Au retour les questions ont fusé. C’était très riche parce qu’ils ont appris plein de choses, même les parents m’ont dit qu’ils ne parlaient que de ça à la maison. Ils ont été passionnés par la culture kenyane et les animaux. Je trouve que ça leur a beaucoup apporté, le groupe est plus soudé, comme s’ils avaient vécu cette aventure ensemble en fait. »

Et est-ce qu’ils ont vraiment réalisé les différences entre nos deux cultures ?

« Alors il y a des choses qui les ont plus touchées que d’autres par exemple quand je leur ai montré une photo de la classe là-bas, ils m’ont demandé si c’était réellement de la terre au sol et ils étaient surpris car ils ne s’imaginaient pas du tout ça. Ils ont vu le matériel scolaire dont dispose un enfant au Kenya et je pense qu’ils ont pris conscience de la valeur des choses. »

La conclusion de ce projet en quelques mots ?

« C’était une super aventure qui donne envie de repartir ! On va essayer de garder contact mais ce ne sera pas facile car ils ne sont pas très bien équipés en télécommunication.

Les trois expériences étaient réellement exceptionnelles et différentes à la fois. C’était des sourires et des bons moments qui donnent envie de revivre ce genre de moments.

Pour la suite mon rêve serait de créer de nouveau un projet comme celui-ci et de partir 6 mois au Népal. Toujours en essayant d’apporter quelque chose de nouveau aux élèves en allant sur un autre continent. Je pense que cette année, mes élèves ont vécu à travers moi cette aventure Kimbia Kenya et ils garderont ça dans un coin de leur tête longtemps, parce que quand on leur demande ce qu’ils veulent faire plus tard il y en a plein qui répondent qu’ils veulent voyager … Je suis contente d’avoir participé à cette ouverture sur le monde. »